Monsieur Le Président, vous le méritez bien ce caillassage, juste pour répondre à ces nombreux mercenaires de la plume qui ont pris position en condamnant les étudiants qui ne se sont jamais déviés de leur trajectoire.
Si d’aucuns dénoncent la politisation de l’université, d’autres se sont tout simplement acharnés sur les jeunes étudiants de l’opposition, ne prenant en compte que l’acte violent alors qu’ils savent bien que c’est le leader politique Macky Sall chef du parti APR qui était en meeting dans la plus grande institution académique du Sénégal.
Tous les partis politiques du Sénégal ont leurs « militants-étudiants » dans l’Ucad. Des étudiants qu’ils manipulent comme de la mayonnaise d’ailleurs pour les pousser à commettre des actes ignobles. Macky Sall l’a fait; Abdoulaye Wade le faisait et l’oppositon d’aujourd’hui est entrain de le faire.
Une semaine après les manipulations et manigances des politiques, ce sont comme toujours, les plus faibles qui paient les pots cassés. Les autorités et le peuple ont toujours encouragé et bénis les leaders des étudiants qui sèment la pagaille dans l’enceinte de l’université. Tous nos leaders actuels ont, en un moment donné de leur militantisme, foutu le bordel à l’Ucad.
Ils sont aujourd’hui président de la republique, chefs de parti, ou tout simple militants d’un parti au pouvoir ou de l’opposition. L’encouragement de tels actes se voient par le recrutement de ces fauteurs de troubles par nos politiques quand ils ont besoin de militants. Plus on est violent, plus nos partis politiques considèrent les vauriens leaders des étudiants comme de bons militants.
Dans ces conditions-ci comment pouvons-nous espérer récolter une génération de leaders politiques civilisés ?
L’on ne s’est jamais demandé pourquoi nos leaders politiques sont aussi violents ? Parce qu’ils ont tous été formés et manipulés pendant des décennies à l’université avant d’en faire des leaders.
Le president Macky Sall lui-même fut un grand perturbateur à l’Ucad et les personnes de sa génération peuvent en témoigner.
Alors liberez-nous ces étudiants emprisonnés car à l’image de Macky, ils seront nos dirigeants de demain.
On a même entendu le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar promettre des sanctions à l’encontre des auteurs de ces actes jugés violents contre le cortège du président de la République. Oui, il y’aura des sanctions mais c’est des sanctions contre des étudiants de l’opposition pour régler des comptes politiques.
La presse n’avait-elle pas averti le chef de parti et président de l’APR Macky Sall en visite politique à l’université ?
Les services de renseignements n’ont-ils pas prévenu le palais d’une éventuelle violence ?
Ou bien Macky cherchait-il encore à se ‘victimiser’ aux yeux de l’opinion nationale et internationale comme il l’a d’ailleurs toujours fait durant tout son parcours politique ?
Macky Sall cherchait-il enfin de gagner beaucoup de sympathies et ainsi incriminer l’opposition pour les désigner comme les seuls véritables commanditaires ?
Pourquoi le gouvernement de Macky Sall interdit-il toutes les activités religieuses à l’université Cheikh Anta Diop et vouloir y tenir un meeting ?
Le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud) ne s’est-il pas engagé à réglementer les activités pour garantir la quiétude et la sécurité des résidents ?
Ces incohérences du COUD avec leurs informations erronées ne visent-elles pas seulement les activités religieuses ?
Que fait le COUD par rapport aux pollutions sonores d’origine politique avec les meetings et rencontres des militants de partis, sans compter les activités culturelles, les ‘sabars’, les ‘Mbapatt’ et autres ?
Toutes ces questions méritent une réponse réfléchie. Cependant il est vrai que l’ucad est devenue depuis les années 80 un paillasse où toutes les activités immorales prennent naissance surtout les complots politiques et autres formes de corruption.
Je ne vais pas encourager cette violence mais je vais juste rappeler aux politiciens What Goes Around Will Come Around !
Politiciens Sénégalais N’encouragez pas la violence car elle peut se retourner contre vous sous une forme inattendue un jour !
Je leur demande tout simplement de ne pas encourager la violence, parce qu’elle peut se retourner contre eux un jour sous une forme inattendue.
Personne ne pensait que les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop allaient réagir de la sorte avec la visite de Macky Sall. Tout le monde pensait que la violence et les manifestations seraient différentes. Mais les événements de la semaine dernière à l’UCAD ont modifié cette perception. N’oublions surtout pas que l’UCAD est devenue depuis des années sous le régime de Diouf le lieu où la majeure partie de nos dirigeants d’aujourd’hui ont pour la première fois appris l’art de manier la pierre.
De Me Elhadji Diouf le fameux avocat, à Talla Sylla actuel maire de Thies-Nord en passant par Me Souleymane Ndéné Ndiaye leader Union nationale pour le peuple (Unp), Modou Diagne Fada du PDS, Dr Aliou Sow leader du Mouvement des patriotiques pour le développement (Mpd)/Liggeey, Mamadou Lamine Keita, maire Pds de Bignona, Bara Gaye, le maire libéral de Yeumbeul, et d’autres comme l’ancien ministre d’Etat, Djibo Leyti Kâ, sans oublier Macky Sall lui-même; pour ne citer que ceux là mais la liste est loin d’être exhaustive. Tous ont eu à faire l’apprentissage aux caillassages de bus pour leur colère violente contre l’autorité et surtout sans oublier les actes de pillages.
Ce qui a entraîné des morts dont on peut citer celle de Balla Gaye sous Wade et aujourd’hui Bassirou Faye sous Macky Sall. Tous les deux brutalement abattus par une balle ‘perdue’ de la police. Donc ce n’est pas du nouveau si le président Macky est caillassé à l’UCAD par des étudiants apprentis-politiciens.
Tout le monde applaudit parce que cela est arrivé à Macky mais la raison fondamentale de cette violence à l’université Cheikh Anta Diop n’est pas un problème de democratie ni de liberté d’expression mais plutôt un manque de perception de la part de nos politiques.
Certains politiciens aujourd’hui applaudissent comme le faisait Macky Sall quand des étudiants avaient brandit un cercueil illustrant la mort politique d’Abdoulaye Wade de l’UCAD à la place de l’obélisque.
Ce qui est arrivée à l’université c’etait aussi une manière pour les étudiants de dénoncer l’utilisation excessive de la force par notre police. Cependant la véritable cause est plus profonde que cela: c’est la politisation de l’université et la maffiosi des dirigeants de l’administration universitaire qui sont d’ailleurs tous trop politiques.
Chaque administration a son lot de morts et la mort récente de Bassirou Faye sera fatale pour Macky et son gouvernement et les suivra jusqu’à la fin. Cette mort de Bassirou Faye était tout simplement l’étincelle qui a enflammé les évènements mais le fléau existe depuis longtemps et d’une manière ou d’une autre il allait se passer; si ce n’était pas Bassirou ç’allait être un autre.
Il n’est pas surprenant que des problèmes similaires se passent dans le monde estudiantin à moins que l’éducation qui corrige cette fausse mentalité soit fournie.
Quand certains politiques invitent les étudiants à la violence comme ca se faisait dans les années 80 et 90, c’est juste pour perturber et saboter le travail de leur adversaire du moment qui occupe le palais présidentiel. Macky Sall faisait la même chose et aujourd’hui c’est à son tour de passer à la caisse. C’est juste la confirmation de cette théorie. Nous devons nous pencher sur cette menace dans le contexte du radicalisme qui est après tout, un état d’esprit inessentiel.
Les politiques doivent commencer par changer leur propre état d’esprit. Ils doivent croire que ce n’est pas la violence mais l’éducation seule qui peut résoudre nos problèmes et que le vandalisme, le népotisme et tous les autres concepts radicaux qui découlent de cette violence ne sont que contingents.
Cependant les leçons tirées de ces événements du 31 Juillet 2015 ne doivent pas être ignorées. Nous savons que Macky Sall comme tous les autres opposants d’Abdoulaye Wade favorisaient la violence dès le début.
Par conséquent que les mentalités qui encouragent la violence, au nom de la sérénité politique, se taisent à jamais parce qu’avec leur projet extravagant, seul le conflit civil s’en suivra.
Tant que nos autorités politiques continuent à épouser ces idées malsaines, c’est la porte ouverte à la colère, à la haine et à une politique de violence et de rage qui s’étendront jusqu’à nos portes et cela pour l’éternité.
Et lorsque cela se réalise, notre problème sera généralisé comme dans tous les lieux de tension. Le Sénégal a encore un statut important pour atteindre son objectif de rêve et dont il ne pourra atteindre qu’en insistant sur une éducation adéquate adaptée à la réalité sa population.
Qui Veut Peut !
* Paillasson: Personne servile qui accepte n’importe quelle humiliation.
** Paillasses: les clown ou bateleurs forains se livrent à des pitreries sur les places publiques.
Par Ndiawar Diop