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Le Temps du Militantisme Virtuel n’est pas le temps de la Realpolitik. Par Ndiawar Diop

Au Sénégal, depuis quelques années nous vivons ce que j’appelle l’ère des influenceurs en politique et en journalisme. Avec l’avènement de TELE CI POSS, ce phénomène est bel et bien présent.

Avec l’essor des réseaux sociaux et d’autres plateformes en ligne, certains individus ont acquis une grande influence et un suivi massif. On les appelle influenceurs politiques et beaucoup d’entre eux se croyant tellement intelligents, pensent qu’ils peuvent jouer un rôle significatif en aidant à façonner l’opinion publique et à mobiliser des communautés d’électeurs pour l’intérêt du politique le plus offrant.

Cela poussa certains politiciens à collaborer avec les influenceurs les plus virulents pour atteindre de nouveaux publics, utiliser leurs SO Called stratégies de marketing digital tout en pensant pouvoir renforcer leur présence en ligne.

Avec les événements de ces derniers jours, nous nous rendons compte que tout cela n’est que virtuel: le militant virtuel ne peut qu’assister à une mobilisation virtuelle. Ce qui nous pousse à soulever des questions sur la transparence, l’objectivité et l’indépendance des influenceurs impliqués en politique surtout au Sénégal.

Les FAKE NEWS du matin au soir, les déformations de l’histoire, les propagandes malsaines et les mensonges sur les mobilisations sont devenus des phénomènes acceptés; personne ne fait plus preuve de discernement en tant qu’électeur et de s’assurer que les informations proviennent de sources crédibles et impartiales, qu’elles soient issues d’influenceurs politiques ou d’autres médias.

Aujourd’hui PROS est arrêté et emprisonné et soudain ils sont introuvables ou leurs formules magiques en matière de stratégie ont disparu.

Ces profitards ont milité dans presque tous les partis politiques du pays du PS au Parti PASTEF. Ils ne cherchent que le gain facile. Il n’y a aucune différence entre eux et les gestionnaires du pouvoir; ils ont en commun ce don de travailler pour soi-même. MBOUROU FAFKO FARIGNE.

L’autre jour , en discutant avec une, j’ai été surpris quand elle me balança soudainement « PROS A FAIT TROP D’ERREUR DE COMMUNICATION ». Pourtant elle se faisait passer pour une de ses sincères conseillères.

Maintenant il est temps d’étudier la relation entre les influenceurs et les politiciens et probablement surveiller de près l’impact sur le paysage politique et la société.

En politique, les erreurs peuvent avoir des conséquences importantes. Elles peuvent coûter cher en termes de popularité, de LIBERTÉ, de confiance des électeurs ou d’impact sur les politiques publiques. Il est important que les politiciens fassent preuve de prudence et prendre des décisions éclairées pour éviter de payer le prix fort pour leurs erreurs.

La gestion de la popularité est devenue une urgence en politique mais dans le contexte où les médias sociaux et l’opinion publique jouent un rôle majeur, les politiciens doivent être attentifs à leur image et à leur communication, surtout si celle-ci est laissée entre les mains de marionnettes des réseaux sociaux. Une popularité élevée et bien gérée peut permettre de mobiliser une base d’électeurs et de gagner des élections.

Cependant, il faut éviter que la quête de popularité ne prenne le pas sur la prise de décisions responsables et basées sur l’intérêt général. Les plateformes de réseaux sociaux offrent une portée instantanée et une interaction directe avec les électeurs, ce qui permet aux politiciens de toucher un public plus large et de s’engager activement avec leur base électorale, mais ils doivent savoir aussi que c’est une masse virtuelle, il faut apprendre à s’en servir convenablement.

La désinformation, la polarisation et la manipulation de l’opinion publique sont des risques associés à l’utilisation des réseaux sociaux en politique. Il faut donc s’assurer que les informations diffusées sont vérifiées et exactes, tout en respectant les principes démocratiques et en évitant la diffusion de discours de haine ou de contenus nuisibles. La gestion prudente de l’utilisation des réseaux sociaux reste donc un défi pour les politiciens afin de promouvoir des prouesses politiques positives et constructives.

Le travail des influenceurs en politique diffère de la realpolitik, qui se réfère à la pratique politique pragmatique basée sur les intérêts nationaux et les réalités du pouvoir. Les influenceurs politiques sont souvent des personnalités publiques ou des individus ayant une grande visibilité sur les réseaux sociaux et qui utilisent leur influence pour promouvoir des idées, des candidats ou des causes politiques.

Leur rôle consiste généralement à mobiliser leur base d’abonnés et à façonner l’opinion publique sur des questions politiques. Cela peut être un moyen efficace pour les politiciens d’atteindre de nouveaux publics et de gagner en visibilité, mais cela ne remplace pas le travail concret de prise de décision et de gouvernance au sein des institutions politiques.

La realpolitik, en revanche, se concentre sur les décisions pragmatiques et les compromis politiques qui doivent être pris pour maintenir le pouvoir et protéger les intérêts nationaux, même si cela implique de faire face à des réalités complexes et parfois difficiles.

Les influenceurs politiques peuvent influencer l’opinion publique, mais ils ne sont pas directement impliqués dans la gestion du pouvoir politique et ne prennent pas les décisions gouvernementales concrètes. C’est pourquoi il est essentiel de bien comprendre la différence entre leur rôle et celui des responsables politiques pour avoir une vision équilibrée et informée de la politique.

Pour conclure il faut juste faire la part des choses entre les deux concepts qui ont engendré ce fanatisme virtuel créant ainsi un monde irréel. Le militantisme virtuel et la realpolitik sont deux sphères distinctes avec des dynamiques différentes.

Le militantisme virtuel se déroule principalement en ligne, où les individus expriment leur soutien à des causes, des idées ou des mouvements politiques en utilisant les réseaux sociaux et d’autres plateformes numériques. Cela peut être un moyen puissant de mobiliser et de sensibiliser un large public.

D’un autre côté, la realpolitik concerne la prise de décisions politiques concrètes et la gestion du pouvoir dans le monde réel. Elle implique des négociations, des compromis et la prise en compte des réalités géopolitiques, économiques et sociales. Les responsables politiques doivent tenir compte de divers facteurs lorsqu’ils prennent des décisions qui auront un impact sur la société et la gouvernance.

Bien que le militantisme virtuel puisse exercer une influence sur l’agenda politique et attirer l’attention sur certaines questions, il ne peut pas remplacer la nécessité d’une action politique tangible et d’une gouvernance réfléchie. Les deux aspects, le militantisme virtuel et la realpolitik, peuvent se compléter mutuellement, mais il est essentiel de reconnaître que les défis et les nuances de la politique du monde réel exigent souvent des approches plus nuancées et plus pragmatiques.

A Bon Entendeur, Prudence !