Transhumance politique au Sénégal : le PASTEF, miroir d’un système dévoyé? Par Ndiawar Diop
Le Chantre du Changement qui Recycle les Pratiques d’Anciens Régimes?
Sonko, le Nouveau Macky Sall ?
Quand le PASTEF Récupère les Transhumants qu’il Dénonçait Hier !
À quelques semaines des législatives, le Sénégal assiste à un phénomène tristement familier : la transhumance politique. Autrefois symbole de rupture, Ousmane Sonko et son parti PASTEF cèdent aujourd’hui aux mêmes pratiques clientélistes qui gangrènent le paysage politique national depuis des décennies. Alors qu’il s’était opposé à cette méthode de captation de figures politiques par calcul, Sonko semble adopter le même modèle pour renforcer les rangs de son parti.
Une logique de pouvoir en contradiction avec les idéaux du PASTEF !
La transhumance n’a rien d’un simple ralliement. C’est une migration politique d’individus cherchant avant tout à préserver leurs privilèges, quitte à se repositionner auprès du pouvoir en place. Ce qui est surprenant, c’est de voir des maires et des figures politiques autrefois antagonistes du PASTEF intégrer ses rangs avec la bénédiction des responsables du parti. Le PASTEF, qui se voulait un refuge pour une politique de valeurs et de rupture, offre désormais un abri aux mêmes acteurs qui symbolisaient le vieux système. Ainsi, ce mouvement d’intégration massive semble faire écho aux pratiques de Macky Sall, accusé lui aussi d’avoir bâti sa base politique en récupérant des membres de l’ancien régime du PDS et du PS pour consolider son pouvoir.
Une base militante déboussolée !
Les militants de la première heure, porteurs des valeurs initiales de PASTEF, observent ce ballet d’alliances avec inquiétude. Ils voient d’un mauvais œil l’afflux de figures controversées, souvent sans idéaux communs avec ceux du parti, et parfois marquées par des scandales financiers et fonciers. Cette trahison des principes suscite frustration et désillusion dans les rangs. Pour beaucoup de militants, la transhumance vide de son sens le projet originel de PASTEF, censé incarner le renouveau et la transparence. Ils s’interrogent sur l’avenir d’un parti qui semblait être le dernier rempart contre la corruption et les intérêts personnels au sommet de l’État. L’inquiétude grandit, car ces nouveaux membres n’apportent souvent que peu de poids électoral, étant eux-mêmes rejetés dans leurs localités d’origine pour des pratiques souvent jugées douteuses par les électeurs.
Une répétition de l’histoire politique sénégalaise !
L’histoire semble se répéter inlassablement. En l’an 2000, le président Abdoulaye Wade avait ouvert les portes de son parti à de nombreux dignitaires du PS, et en 2012, Macky Sall a lui aussi accueilli des transfuges de tous horizons. Ousmane Sonko, qui s’est longtemps présenté en apôtre du changement, trahit aujourd’hui l’espoir que des milliers de Sénégalais avaient placé en lui. Cette volte-face suscite une profonde désillusion dans un pays qui avait espéré voir naître une nouvelle ère de responsabilité et de moralité publique.
Des sacrifices pour revivre l’ancien système ?
La colère est d’autant plus palpable que cette déviation idéologique se fait sur fond de sacrifices. Nombreux sont ceux qui ont perdu la vie pour défendre la promesse d’un changement radical. Aujourd’hui, le sentiment d’amertume est vif chez ces partisans qui voient leur rêve de rupture balayé au profit d’un pragmatisme politique déconnecté des idéaux initiaux. À l’heure où les Sénégalais s’interrogent sur la sincérité de leurs dirigeants, il devient crucial pour le PASTEF de prouver que ses choix ne sont pas des trahisons, mais des moyens pour un vrai changement.
En fin de compte, cette vague de transhumance vers le PASTEF met en lumière un paradoxe qui mine l’espoir d’une réelle alternative politique au Sénégal. Ousmane Sonko, autrefois chantre d’un renouveau politique, semble pris dans les rouages d’un système qu’il avait pourtant promis de combattre. Si le PASTEF veut rester fidèle à sa mission initiale et maintenir la confiance de ses militants, il devra faire preuve de cohérence et éviter de reproduire les erreurs du passé. Les Sénégalais ne veulent plus de ces calculs opportunistes ; ils réclament un véritable changement, une rupture avec les pratiques clientélistes et un engagement ferme en faveur des valeurs de transparence et d’intégrité.
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Par Ndiawar Diop
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