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Le Populisme du PASTEF d’Ousmane Sonko: Quand la Colère Populaire Menace la Démocratie Sénégalaise. Par Ndiawar Diop

Le Populisme du PASTEF d’Ousmane Sonko: Quand la Colère Populaire Menace la Démocratie Sénégalaise. Par Ndiawar Diop

Populisme Explosif : Le Sénégal à Deux Doigts de l’Implosion Politique ?
Sénégal en Flammes : Le Discours Radical des Pastefiens Peut-il Déclencher le Chaos ?
Le Prix du Populisme : Jusqu’où Ousmane Sonko Poussera-t-il le Sénégal ?
De l’Espoir à la Haine : Comment le Populisme du PASTEF Envenime le Sénégal ?
Ousmane Sonko, Héros ou Pyromane de la Nation ?

Autant de questions qui nécessitent une analyse plurielle !

Depuis quelques années, le Sénégal, pays autrefois considéré comme un modèle de démocratie stable en Afrique de l’Ouest, est traversé par des turbulences politiques de plus en plus marquées. Au cœur de cette dynamique, le parti PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité), dirigé par Ousmane Sonko, suscite autant de ferveur que d’inquiétude. Si le PASTEF attire un nombre croissant de Sénégalais frustrés par les inégalités et la corruption, son discours populiste divise le pays et pourrait potentiellement le précipiter vers une violence incontrôlée, voire une guerre civile, si rien n’est fait pour apaiser les tensions.

Ousmane Sonko est apparu sur la scène politique comme une figure anti-système, dénonçant vigoureusement la corruption, l’enrichissement de l’élite politique, et la dépendance économique envers les puissances étrangères. Son discours, souvent charismatique et tranchant, oppose « le peuple » aux élites, qu’il accuse de trahison et de compromission. En pointant du doigt les responsables politiques traditionnels comme coupables de l’appauvrissement du pays, Sonko a su incarner l’espoir de nombreux jeunes et citoyens sénégalais déçus par le pouvoir en place. Le PASTEF, avec ses slogans percutants et ses accusations directes, s’appuie sur un populisme pur et dur qui séduit les masses. Sonko se présente comme le défenseur des opprimés et le protecteur de l’identité sénégalaise contre les ingérences extérieures. Ce style de communication simple, souvent émotionnel et polarisant, mobilise des foules et fait du parti PASTEF un véritable phénomène social.

Si la mobilisation populaire et le discours contestataire sont des éléments légitimes dans toute démocratie, le populisme du PASTEF comporte des risques considérables pour la stabilité du Sénégal. En opposant « le peuple » à une « élite corrompue », Sonko et ses partisans favorisent une fracture sociale profonde qui divise les Sénégalais en camps adverses. Ce discours de « nous contre eux », très polarisant, contribue à une montée de l’intolérance et à une diabolisation de l’autre camp politique, rendant le dialogue et le compromis de plus en plus difficiles. Un autre aspect inquiétant est l’incitation implicite, et parfois explicite, à la confrontation. Les déclarations de certains membres du parti, notamment dans les périodes de crise, laissent entendre que la lutte politique pourrait nécessiter des actions plus radicales. Ces appels à la résistance (pour protéger le Projet, disent-ils) sont interprétés par certains jeunes partisans comme un feu vert pour des actes de violence. Ces tensions s’intensifient à chaque élection, manifestation ou procès controversé, ce qui fait craindre l’émergence d’une spirale de violence qui pourrait échapper à tout contrôle.

Avec l’aggravation des tensions politiques et sociales, les conditions d’une guerre civile latente deviennent de plus en plus visibles (Que Dieu nous en préserve, Amine). La polarisation entre les partisans du PASTEF et les autres groupes politiques a conduit à des affrontements violents entre militants (Barthémy Diaz et le siege de Khalifa Sall en ont fait les frais), et même entre les forces de l’ordre et les citoyens à Bakel et Tamba. Les événements de mars 2021 et les récentes manifestations marquées par des violences entre les partisans de Barth et ceux de Abass Fall pour ne pas dire Pastef, ont montré à quel point le pays pouvait basculer dans le chaos. L’appui sans faille des partisans à Sonko (même lorsqu’il faisait face à des accusations judiciaires graves de 2021 à 2023) témoigne d’une loyauté quasi-blindée qui pourrait encourager des extrémismes et des actions violentes. Ce soutien fervent pourrait également inciter les autres groupes politiques à renforcer leur propre base, créant ainsi un climat de rivalité armée propice à des affrontements graves.

L’éventualité d’un conflit civil n’est pas une fatalité. Elle peut être évitée si tous les acteurs, y compris Ousmane Sonko et le PASTEF (le gouvernement en place), prennent leurs responsabilités pour désamorcer cette crise. Pour Ousmane Sonko et le PASTEF, il est essentiel que le parti prenne conscience de l’impact de ses discours. La lutte pour affaiblir ses adversaires ne devrait pas passer par des appels implicites à la confrontation violente. Sonko pourrait jouer un rôle de premier plan en recentrant son discours pour rassembler les Sénégalais, au lieu de diviser davantage. Les actions répressives ne feront qu’exacerber la colère et la frustration des partisans des autres Partis politiques. La solution réside dans des réformes authentiques et une volonté sincère de restaurer la confiance dans les institutions.

Le peuple sénégalais doit rester vigilant et éviter de se laisser emporter par des élans de violence aveugle. S’engager en politique est un droit, mais mourir ou se blesser pour un politicien reste une décision qui ne doit pas être prise à la légère. Les citoyens doivent comprendre que le jeu politique implique des intérêts stratégiques et que les alliances peuvent changer rapidement. Il serait insensé de risquer sa vie pour un politicien dont l’engagement n’est pas toujours aussi ferme que celui de ses partisans.

Si le PASTEF actuellement au pouvoir souhaite éviter de plonger le Sénégal dans une guerre civile, ils doivent abandonner la rhétorique belliqueuse contre les autres Partis politiques et promouvoir un dialogue véritable. Le Sénégal doit se rappeler que son modèle démocratique est une fierté et qu’il est possible de débattre et de changer sans recourir à la violence. Les deux camps doivent encourager leurs partisans à exprimer leurs opinions pacifiquement et à ne pas répondre à la violence par la violence.

Le populisme du PASTEF et le charisme de Sonko ont ouvert une brèche dans la politique sénégalaise en donnant la parole aux citoyens longtemps laissés pour compte. Cependant, si cette dynamique se poursuit dans la division et l’hostilité, le Sénégal risque de s’engager sur un chemin dangereux, celui d’une guerre civile qui pourrait compromettre sa paix et sa stabilité. La démocratie sénégalaise a tout à gagner en empruntant la voie du dialogue, de la tolérance et du respect mutuel. Pour cela, il est essentiel que tous les acteurs politiques, sans exception, prennent leurs responsabilités.

Qu’Allah veille sur le SENEGAL, Amine

Par Ndiawar Diop
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