Sénégal: Quand l’Élite Intellectuelle déserte et laisse place à un cirque de Médiocrité ! Par Ndiawar Diop
Sénégal : Et si la Médiocrité était devenue notre nouveau Projet de société ?
Sénégal : Où sont passées nos Élites, parties en vacances permanentes ?
Ah, Sénégal, terre autrefois fière de ses brillants intellectuels, où le savoir éclairait le chemin du développement. Aujourd’hui, c’est le vide sidéral. L’élite intellectuelle a fui, laissant le terrain libre à des médiocres dont l’ambition dépasse de loin les compétences. Ce pays qui regorgeait de lumières semble désormais gouverné par des apprentis politiciens, des marchands de rêves, et un peuple qui, perdu, s’accroche à des illusions servies sur un plateau de promesses irréalisables.
Des Rêves en solde ?
Au Sénégal, les rêves se vendent comme des cacahuètes sur le bord de la route. Les politiciens, ces nouveaux colporteurs, promettent monts et merveilles : un pays développé, une justice équitable, des lendemains chantants… Mais qui croit encore à ces slogans vides de sens ? Certainement pas eux, qui peinent déjà à gérer leurs propres vies. Le peuple, désorienté, gobe pourtant ces absurdités, préférant croire aux mirages qu’affronter une réalité désespérante.
Une haine dévorante?
Mais ce n’est pas tout. Une haine viscérale s’est installée au cœur de la société sénégalaise. La majeure partie du peuple, las de souffrir, ne rêve plus de justice ou de réconciliation. Non, ce qu’il veut, c’est voir ses « ennemis » souffrir, être humiliés, emprisonnés. Qu’ils soient d’anciens dirigeants, membres des forces de défense et de sécurité, ou simples citoyens, peu importe. Le sang des dernières années ne semble pas suffisant : on en redemande. Et devinez quoi ? Ce sinistre spectacle semble réjouir ceux qui nous dirigent aujourd’hui.
La Politique du marathon sur place?
Que nous apporte donc cette chasse aux sorcières ? Mettre en prison un opposant, limoger des fonctionnaires « non-alignés » et les remplacer par des militants du parti au pouvoir, est-ce cela, le progrès ? N’est-ce pas simplement inverser les rôles, recommencer le même cycle infernal ? Si la politique se résume à donner du travail à ses partisans et à exclure les autres, alors nous courons un marathon… en sautant sur place.
Après une crise marquée par des morts, des injustices, et des souffrances, n’importe quel pays normal se tournerait vers la réconciliation. Mais ici, au Sénégal, c’est l’inverse. Au lieu d’unir le peuple, on l’entretient dans la division, on souffle sur les braises de la haine. Et pendant ce temps, les vrais problèmes – pauvreté, chômage, sous-développement – restent sans solution.
L’Élite Intellectuelle, réduite au silence?
Et où sont passés nos intellectuels, ces esprits brillants qui, autrefois, guidaient la nation ? Ils ont déserté. Peur des insultes, des menaces, des intimidations. Peur de contredire des politiciens menteurs, soutenus par des sympathisants dont la principale activité consiste à menacer d’honnêtes citoyens sur les réseaux sociaux. Résultat ? Silence radio. L’élite préfère se terrer dans l’ombre, laissant le terrain à des amateurs qui tiennent le pays en otage.
Une nation otage de ses propres faiblesses?
Le Sénégal mérite mieux. Ce pays n’a pas besoin de bras pour boxer l’adversaire, mais pour travailler à son développement. Il n’a pas besoin de divisions, mais d’unité. Il n’a pas besoin de politiciens qui passent leur temps à rappeler les échecs de leurs prédécesseurs, mais de leaders qui agissent pour un avenir meilleur.
Alors, à quand un sursaut d’orgueil ? À quand une élite intellectuelle qui reprend son rôle de vigie, qui ose dénoncer les travers d’un système gangrené ? À quand un peuple qui refuse de se laisser berner par des promesses creuses et exige des résultats concrets ?
Le Sénégal peut et doit redevenir une nation d’excellence. Mais pour cela, il faut tourner le dos à la haine, aux règlements de comptes, et à cette politique de cour de récréation. Il est temps de construire, pas de détruire. Le Sénégal ne peut plus se permettre de stagner dans cette médiocrité chronique.
Par Ndiawar Diop Www.ndiawardiop.com