À mon père, Abdou Madiodio Diop: L’Homme aux mille dons, au cœur sans frontières
– Par Ndiawar Diop
Il y a des hommes qui marquent une époque,
D’autres, une famille.
Mais toi, Papa, tu as marqué l’âme.
La nôtre, celle de ceux que tu as élevés, aidés, portés.
Tu n’étais pas un père ordinaire.
Tu étais un pilier, une école, un souffle.
Un homme debout, même quand la vie tentait de te courber.
Tu ne nous as pas donné le luxe, mais tu nous as offert mieux :
La droiture. L’honneur. La foi.
Tu as semé dans nos cœurs la graine de la suffisance,
Ce refus d’envier, cette force de se battre,
Ce courage d’être dignes, même dans le manque.
Tu as banni la peur de nos pensées,
Nous apprenant que l’homme libre est celui qui ne craint que Dieu.
Tu as aimé l’Islam sans fanfare, mais avec profondeur,
Et dans notre jeunesse, tu as su faire résonner
Les douces mélodies du Coran, les Khassaïdes de Serigne Touba,
Comme des berceuses sacrées qui ont forgé notre lien avec le Divin.
Tu n’as jamais compté pour toi seul.
Tu as donné…
À tes frères, à tes sœurs, à leurs enfants, plus qu’à nous parfois.
Et pourtant, nous ne t’en avons jamais voulu,
Car dans ton regard, dans ton cœur immense,
Nous comprenions que tu vivais pour rassembler,
Pour honorer les liens du sang,
Comme le recommande si bien l’Islam.
Tu étais ce pont,
Entre les familles, entre les générations, entre les douleurs.
Un homme ouvert à l’humanité,
Un homme sans frontières,
Un père du monde.
Ton amour pour Serigne Touba ne s’est jamais dit avec ostentation,
Mais il s’est gravé dans les choix les plus sacrés :
Les noms de tes enfants.
Chacun d’eux, un hommage vivant à ses fils bénis :
Serigne Fallou,
Mouhamadou Lamine Bara,
Mouhamadou Moustapha,
Serigne Bassirou,
Serigne Chouhaibou.
Des noms qui résonnent comme des invocations,
Comme des serments silencieux entre toi et le Mouridisme.
Et moi,
Le seul à qui tu avais laissé ce nom d’ancrage, ce nom de résistance Thiedo :
Ndiawar,
Ce nom que j’ai porté avec fierté,
Mais que j’ai abandonné de mon propre chef,
Le jour où j’ai croisé le regard,
La lumière,
La majesté silencieuse de Serigne Saliou Mbacké.
Ce jour-là, j’ai su.
J’ai su que je voulais porter son nom,
Vivre sous son ombre,
Marcher sur ses traces.
Je l’ai rencontré,
Je l’ai aimé,
Et je l’ai suivi.
Ainsi, par ton amour, Papa,
Et par ma quête,
Tous tes enfants ont été scellés au cœur du Mouridisme,
Comme une offrande.
Comme une prière qui ne s’éteindra jamais.
Tu vis encore…
Dans chacun de nos pas droits,
Dans chaque prière sincère,
Dans chaque élan de dignité.
Merci, Papa.
Pour tout ce que tu n’as pas dit, mais que nous avons compris.
Pour ce que tu n’as pas eu, mais que tu nous as transmis.
Pour ton silence plein de dignité, pour ta présence pleine de sens.
Merci Papa.
Pour l’amour,
Pour les principes,
Pour l’Islam,
Pour le Mouridisme,
Pour nous.
Et aujourd’hui, alors que ton absence pèse comme un silence épais,
Je ne pleure pas ta mort,
Je célèbre ta vie.
Je remercie Allah de t’avoir eu comme père.
Et je Lui demande, du fond de mon cœur,
De t’ouvrir les portes des Paradis.
Qu’Il te couvre de Sa miséricorde,
Te fasse reposer dans une lumière éternelle,
Et t’élève parmi les bien-aimés.
Qu’Allah t’accueille dans Son infinie miséricorde,
et fasse de ta tombe un jardin de sérénité.
Qu’Il t’ouvre les portes du Paradis Firdawsi,
où reposent les justes, les généreux, les loyaux.
Qu’Il t’illumine comme tu as illuminé nos vies,
et qu’Il fasse de nous des enfants à la hauteur de ton héritage.
Amin, Ya Allah, Ya Rahman, Ya Karim.
Amin. Amin. Amin.
Ton fils,
Serigne Saliou Diop Ndiawar
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